dimanche 3 février 2013

l'arbre de Miramas le Vieux ne cache pas la galerie de Doris Salomon

Curieux titre, me direz vous, pour annoncer l'ouverture de la nouvelle salle d'exposition de la maison/atelier/galerie  de Doris Salomon à Miramas le Vieux.... dans une citerne!
arbre remarquable de france!



C'est tout simplement que cet arbre , que ce village blotti sur son promontoire rocheux, que la forte présence  des ruines de l'ancien château, qu'une vue imprenable sur les rives de l’Étang de Berre ont donnés à cette soirée inaugurale un caractère magique, féérique.
Peintures de Doris Salomon. A gauche un bronze de Guy Salomon
" La citerne" dont Doris connaissait vaguement l’existence et après de sérieux travaux de déblaiement, , lui permet aujourd'hui de mettre de l'ordre dans cette pièce dont l’accès était rendu difficile, voire impossible, par "l'entassement" ( pardon le mot est peut-être excessif!)de ses propres toiles et des sculptures de Guy Salomon (son mari disparu en 2007). C'est une nouvelle lecture de ces formes, féminines pour la majorité qui s'offre ainsi à nos yeux dans la plénitude de la tendresse et de la caresse du regard.

Sculpture de Guy Salomon
Quelles soient taillées dans le bois ou fondues dans le bronze, elles appellent au toucher.
Ces visages oblongs , ces corps gracieux esquissant un léger déhanchement, rappellent la sculpture antique revisitée par la main d'un artiste talentueux. Ce qui le classe dans une modernité qui n'est pas sans déplaire à mon côté "nostalgique", voire passéiste , mais qu'importe!
 
Il faut rappeler que Guy Salomon a entrepris des études tardives de la sculpture à l'école des Beaux arts de Hambourg à l'age de 34 ans et que Doris fut son modèle tout au long de sa vie  Je la reconnais dans cette douceur, cette inclinaison du port de la tête, sa lumière.

Doris devant une de ses peintures.
A partir de là il n'y a qu'un pas pour comprendre la peinture de Doris. Mais, y a -t-il quelque chose à comprendre? dans ces paysages éclatants eux aussi de lumière et de douceur, ses harmonies de teintes et de couleurs appliquées au couteau donnant ainsi corps et matière à sa vision du monde. Oscillant entre des impressions  figuratives  et des paysages mentaux plus abstraits, Doris à l'évidence est dans une peinture jubilante. Elle se fait plaisir. Elle nous offre ce plaisir en partage sans retenue, avec affection.

Par ailleurs , il y a une autre présence tout aussi forte (et amicale!) grâce à la sculpture de Heribert Maria Staub. Je ne peux oublier que c'est grâce à l'amitié qui liait Doris et Héribert qu'il m'a été donné le bonheur de le rencontrer et de pouvoir exposer son œuvre à ARTEUM musée d'art contemporain dans l'exposition "Suite Arlésienne" (catalogue disponible au musée).

Jean-Sébastien Bach Bronze 1984
Des "Têtes" qui avait été présentées dans le même temps à la galerie du Lézard par Corinne Théret son ici à nouveau réunies. On se rendra compte des différences formelles qui existent entre Guy et d'Heribert  et qui fondent la pluralité de la création... et son mystère.

sculptures d'Heribert Maria Staub peintures de Doris Salomon

Pour conclure ces instants de bonheur, et par rapport au retard que je prends pour communiquer sur ma "quête d'images" et mes coups de cœur, la maison/galerie atelier de Doris est pratiquement ouverte en permanence. Si elle n'est pas là, revenez, la vue et l'arbre remarquable seront toujours là.
 
 




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